La hausse des prix des matières premières a un effet négatif pour de nombreuses économies africaines

11-02-2016 13:45

Les conséquences de la chute des prix des matières premières et ensuite des hausses fiscales ont eu des effets indéniables pour de nombreux Etats africains. Cela a été le principal facteur impactant négativement les investisseurs sur le continent cette année. La vitesse à laquelle le changement s'est produit a également surpris.

Les risques sont connus mais il y a une bien plus grande préoccupation. Les économies du Zimbabwe, d'Angola, du Mozambique et de République démocratique du Congo sont sous pression à cause de l'effondrement des prix des matières premières et de la baisse de la croissance économique.

La hausse des prix des matières premières a un effet négatif pour de nombreuses économies africaines

La hausse des prix des matières premières a un effet négatif pour de nombreuses économies africaines


MARTYN DAVIES
Directeur général marchés émergents, Deloitte

"Tous ces pays de la Sadec, je ne peux pas imaginer une Union européenne avoir une crise grecque ou une crise portugaise ou une crise espagnole et que les gens n'en parlent même pas. C'est une dynamique très différente. Cela remonte à l'introspection dont j'ai parlé. Nous sommes aussi concentrés sur nous-mêmes plutôt que sur le fait de regarder ce que devrait être une région plus cohérente de près de 275 millions de personnes."

La région accueille aussi de nombreuses Bourses et bien qu'elles connaissent leurs propres défis, elles pourraient aider à relancer les économies locales.

DR. ALICIA GREENWOOD
Directrice, Services informations et post-transactions, JSE

"Nous avons besoin que plusieurs grosses compagnies soient cotées en Bourses pour offrir ces produits aux investisseurs et nous avons besoin de liquidités dans les marchés. Aujourd'hui, dans les 23 plus grandes Bourses africaines, il y a 1 600 compagnies cotées. Ce qui est très peu. Par comparaison, la Bourse de londres dispose de plus de 2 300 sociétés. Il y a beaucoup de travail pour nous pour que nos grandes compagnies parviennent à se faire coter et à offrir cela aux investisseurs."

Les opportunités semblent infinies. Le continent dispose d'une grande et jeune population qui pourrait doubler et représenter une force de travail et un marché potentiel. Et tandis que les économies qui sont dominées par les ressources sont en zone calme, le cycle tournera.

YVONNE MHANGO
Directeur, Renaissance Capital

"Ce que nous voulons voir cette fois quand le cycle tournera c'est que lorsque nous aurons des opportunités grâce aux recettes des matières premières, nous voyons  le gouvernement les réinvestir dans l'économie et diversifier l'économie. Alors nous verrons de plus grandes retombées pour la croissance."

Pour les autres économies, des conversations similaires ont lieu sur les opportunités de marché.

PRAMESH BHANA
Africa Risk Leader, Deloitte

"J'étais à Lagos récemment et nous avons eu des discussions similaires à celles de Johannesburg. Des questions sur la manière d'innover et d'investir dans l'innovation. Nous examinons en fait le risque d'être hors sujet. Quand nous faisons cela, nous découvrons que nous arrivons à des solutions créatives sur la manière de faire des affaires différemment, sur comment séduire le marché différemment. Nous arrivons ainsi avec les bonnes solutions qui sont en lien avec les clients."

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Rédacteur:Jin Wensi |  Source:
CCTV.com
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