L'économie sud-africaine est encore morose selon les chiffres de la croissance publiés mardi. L'organisme des statistiques du pays indique que l'Afrique du Sud s'est développé d'un petit 0,2% entre juillet et septembre de cette année. C'est une forte baisse par rapport aux 3,5% enregistrés au deuxième trimestre. Une fois encore le secteur minier est venu en aide à l'économie. Mais comme prévu le secteur agricole a fortement pesé sur la croissance.
L'économie sud-africaine s'est légèrement développée entre juillet et septembre grâce au résultat d'un autre fort rebond dans l'activité minière. Mais parce que l'industrie minière est en constante baisse ces dernières années, les chiffres sont encore bas.
Les résultats du 3e trimestre montre une croissance de seulement 0,2%
ISAIAH MHLANGA
Economiste, Rand Merchant Bank
"Ce n'est pas un bon chiffre mais je pense que nous devons contextualiser. Les attentes de certains dans le marché dont nous-mêmes étaient que le PIB allait se contracter d'environ 0,1% par rapport au PIB de 3,5% au 2e trimestre, lequel a bien sûr été revu à la hausse par rapport à la prévision de 3,3%. Mais cela confirme que la croissance économique continue de ralentir."
La manufacture qui était un grand contributeur de croissance au 2e trimestre n'a pas réussi à conserver son élan. L'industrie a chuté à nouveau tout comme l'agriculture qui a été touchée par la sécheresse. L'industrie agricole a connu 21 mois de baisses consécutifs.
MAMOKGETHI MOLOPYANE
Analyste, Voodoo Consulting
"Si un secteur absorbe les gens qui sont perçus comme étant des emplois peu qualifiés et qu'il fait face à 7 saisons consécutives de déclin, alors il y a un problème dans l'économie. Il est vraiement temps que ceux qui décident de la politique admettent que notre économie est en crise et qu'ils trouvent des moyens de la restructurer."
Les exportations qui sont menées par les ressources étaient en baisse de 26,4%.
MAMOKGETHI MOLOPYANE
Analyste, Voodoo Consulting
"Je pense que les consommateurs au niveau mondial ont observé l'impact qu'a eu la grève sur le secteur du platinium et qu'ils ont acheté en masse et gardé les ressources. Même si nous pouvions voir une hausse des chiffres de la production, il n'est pas surprenant qu'à ce niveau, l'exportation de nos ressources n'a pas réellement changé."
Les dépenses des consommateurs ont été en hausse de 2,6% mais le taux de chômage à la hausse, la croissance des salaires plus faibles et les hauts niveaux de dettes ont réduit l'appétit des consommateurs en particulier sur les achats les plus chers.
ISAIAH MHLANGA
Economiste, Rand Merchant Bank
"Ils ont arrêté les dépenses sur les objets chers simplement parce qu'il leur faut emprunter plus et étant donné l'environnement actuel, nous voyons les banques réduire les crédits. Cela signifie que la disponibilité ou le coût des crédits devient bien plus contraignant."
>> Suivez toutes nos actualités sur notre page Facebook
